Séquences |
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Informations |
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Chapo :
avion en vol Présentation
du pilote Olivier Wilmart Et
mission |
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SON Voix
off : Au large de la Libye, cet avion suisse recherche des migrants en
difficulté. SON
Voix off : Au commande, Olivier Wilmart est un des volontaires de HPI. L’initiative des pilotes humanitaires, une organisation suisse. Voix off : Cet ex-pilote de Boeing 777 consacre sa retraite au sauvetage en Méditerranée. 00’43 ITW Olivier Wilmart, pilote volontaire, HPI (Humanitarian
Pilot Initiative) Voix
off : Plusieurs fois par semaine, des migrants sont localisés sur ces
embarcations. Voix
off : L’alerte transmise aux sauveteurs en mer ne suffit pas toujours. Cette
année, plus de mille personnes ont déjà péri. |
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Titre 1’26 Début du titre 1’32 Fin du titre |
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Lampedusa
et aéroport Objectif
du reportage |
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Voix
off : Au cœur de la Méditerranée, l’île italienne de Lampedusa. Premier point d’entrée des migrants vers l’Europe.
Voix
off : Cette île est le camp de base des avions suisses. Voix
off : Olivier Wilmart se préparent pour une mission quotidienne. Voix
off : Le pilote est accompagné par des jeunes bénévoles de Sea-Watch,
une organisation allemande partenaire. SOUS-TITRE 2’03 « Tout le monde a le matériel de sécurité. » 2’05 « Kai s’occupe du radeau de secours en cas d’accident.
Tout élément anormal doit nous être communiqué. » 2’12 « 1-6-6. Des questions ? Des suggestions ?
Alors c’est parti. » 02’30 ITW Olivier Wilmart, pilote volontaire, HPI (Humanitarian
Pilot Initiative) Voix
off : Ils partent pour une mission où la météo va tout compliquer. Voix
off : Nous allons découvrir les difficultés à surmonter en l’air, mais également
au sol. Voix
off : A Lampedusa, ces vols humanitaires ne sont pas soutenus par les
autorités. |
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Lampedusa
contraste Effacer
migrants |
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Voix
off : Ici, on vit du tourisme. Un secteur qui redémarre après des années
de pertes lié à la crise migratoire. Voix
off : Tout est fait pour effacer les traces des migrants, faire oublier
ce drame à quelques kilomètres des plages.
Voix
off : Durant l’été, les bateaux de migrants sont évacués quotidiennement.
Voix
off : Ils finissent loin des touristes, dans cette décharge où nous ne sommes
pas les bienvenus. SOUS TITRE 4’10 « Vous n’avez pas d’autorisation pour filmer ! Stop ! 4’19 « Efface tout, efface tout » 4’27 « qu'est-ce que tu fais là, pars. » Voix
off : L’accueil est à peine plus chaleur au centre d’hébergement des
migrants. SOUS TITRE 4’39 « Vous parlez anglais ? » Voix
off : Interdiction de s’approcher davantage. Ici aussi, tout est fait
pour rendre invisible les migrants. On
aurait pourtant aimé connaitre leur histoire et le rôle des avions suisses
dans leur sauvetage. Voix
off : Plusieurs centaines de demandeurs d’asile sont arrivés par la mer
ces derniers jours. Voix
off : Ils sont isolés dans ce camp avant d’être envoyé vers le cantinant.
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Migrants Migrants
sauvés |
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Voix
off : Finalement, c’est en Sicile, dans un centre pour mineur, que nous
pouvons rencontrer un de ces migrants. Voix
off : Baillo Diakite est parti de Libye sur un bateau pneumatique. Ce
guinéen a cru mourir quand l’embarcation a pris l’eau. 05’32 ITW Baillo Diakite « Notre petit
bateau était troué. Il commençait à se remplir d’eau. Si nous n’avions pas
été sauvé à ce moment-là, on serait mort. L’eau montait dans le bateau,
beaucoup d’eau. Des gens ont utilisé leurs habits pour boucher les trous.
Rien ne fonctionnait. Il y avait trop d’eau. » Voix
off : Le jeune homme a passé 3 jours en mer avant d’être sauvé grâce aux
avions suisses. « J’ai vu un avion. Il a passé. Il ne s’est pas arrêté. » 06’05 SOUS TITRE : Vous avez vu un avion ? « Oui, j’ai vu
un avion. Il a fait demi-tour. Sur le bateau, des gens ont dit que l’avion ne
venait pas pour nous. D’autres personnes ont dit que l’avion allait avertir
les secours, qu’il faisait des repérages dans la mer. » 06’20 SOUS TITRE : Est-ce que c’était un avion blanc ou une
autre couleur ? « C’était un
avion blanc. Il était blanc. » |
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Vol
et spotter |
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Voix
off : En dessus de la Méditerranée, l’avion blanc SON Voix
off : Dans les airs, impossible d’oublier le drame des migrants. Chaque
bateau non repéré, potentiellement des dizaines de vies perdues. Déjà 1000
décès cette année. Voix
off : Les jeunes bénévoles sont chargés
de l’observation. Voix
off : Aujourd’hui, à part ce pétrolier, l’horizon reste vide. 07’18 ITW Kai von Kotze, membre de Sea-Watch « Je fais une recherche au loin à l’horizon avec mes
jumelles. Plus proche, je regarde directement avec mes yeux. C’est fatiguant
au bout de quelques heures, mais on s’habitue. » Voix
off : Dès que des migrants en difficulté sont repérés. L’équipage avertit
les secours nationaux à Malte et en Italie, ainsi que les bateaux
humanitaires. SOUS TITRE : 07’50 « OK, on maintient le cap à 1000 pieds à cause de la
mauvaise visibilité. » 07’56 « C’est vraiment horrible. C’est comme hier. J’espère
que le ciel va se dégager. Je vois à peine à 3 miles. » 08’04 « Je peux descendre plus bas avec l’avion. 08’12 ITW Olivier Wilmart, pilote volontaire, HPI (Humanitarian
Pilot Initiative) Voix
off : Sous ces nuages, des migrants sont peut-être en difficulté. L’avion
doit pourtant faire demi-tour avant de manquer de kérosène. Voix
off : La semaine précédente, l’équipage a observé ce type d’embarcations
dans la même zone. 08’50 (3-4 secondes) Synthés : Images Sea-Watch ITW
09’26 (5-6 secondes) Synthés : Images Sea-Watch. Juillet 2021
Voix
off : Ces volontaires sont parfois les témoins d’exactions en pleine
mer. Début juillet, ils filment ces images choquantes. Voix
off : Des gardes cotes libyens essaient par tous les moyens de stopper ce
bateau de migrants. Voix
off : Tirs d’avertissement, manœuvres dangereuses. Les gardes cotes veulent
ramener de force les migrants en Libye.
SOUS-TITRE 09’43 « Ils tirent encore ! Garde-côtes libyens, stoppez
immédiatement de tirer dans l’eau. » 09’53 « Garde-côtes libyens, vos manouvres sont très dangereuses. » 10’03 « Regarde comme ils sont proches. Ils lancent des
harpons ? Oui. » 10’12 « Ils les ont eus. » |
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Felix
à la base Criminalisation |
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Voix
off : Ces images sont compilées au sol par Felix Weiss. Il travaille
pour Sea-Watch, l’organisation partenaire des avions suisses. Voix
off : Pour ce militant, les autorités font tout pour bloquer leur
mission et les empêcher de témoigner. 10’34 Felix Weiß, porte-parole de Sea-Watch « Heureusement, nos deux avions
Moonbird et Seebird peuvent actuellement voler, mais ce n’est pas toujours le
cas. Ils ont été stoppés par les autorités italiennes pendant plusieurs mois.
Nous avons aussi deux bateaux de secours. Ces
navires sont actuellement bloqués. Les autorités italiennes justifient ce
blocage pour des raisons administratives absurdes, par exemple, qu’il y a
trop de personnes sauvées sur nos bateaux. » Voix
off : Les autorités reprochent aux organisations humanitaires de
favoriser le passage illégal des migrants. 10’58 (5-6 secondes) Synthés : Images Sea-Watch ITW « Pour moi, c’est insupportable de croire
cela. L’Union Européenne met aucun moyen pour les opérations de secours en
Méditerranée centrale. Les organisations humanitaires sont les seuls à
empêcher les migrants de se noyer. Les
autorités utilisent des fausses raisons pour nous bloquer. La présence de
bateaux humanitaires n’augmente pas le nombre de traversée de migrants, mais
augmente le nombre de personnes sauvées. » |
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Procureur
Criminalisation
réponse |
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Voix
off : En Sicile, le ministère public enquête sur les réseaux de passeurs
et constat l’impact des organisations humanitaires. Voix
off : Pour le procureur Andréa Bonomo, les trafiquants adaptent leur
tactique en fonction des secours en mer.
12’00 ITW Andrea Bonomo, Procureur, chargé de la lutte contre la
traite des êtres humains, Catane, Sicile « La stratégie des passeurs est d’utiliser
les bateaux humanitaires ou d’autres bateaux de secours comme des transporteurs.
Ces bateaux effectuent la fin du trajet. Les migrants sont envoyés en haute
mer et les passeurs savent, ou espèrent, qu’un bateau va venir les sauver. Il
y a très peu d’embarcations de migrants capables de faire la traversée sans
l’aide de secours. Ok. « Question :
Pourquoi ? Ces
embarcations de migrants n’ont pas les capacités techniques, ces embarcations
ne sont pas faites pour la haute mer. Question :
Est-ce que c’est une solution de stopper les bateaux humanitaires, de stopper
les secours ? « Je ne sais pas. Si votre question est de
savoir s’il n’y avait pas de bateaux humanitaires, il y aurait plus ou moins
de décès ? Est-ce que cela permettrait de stopper les traversées, et
stopper les passeurs ? Je ne sais pas.
Je ne sais pas. C’est une question impossible, je n’ai pas de réponse. Au
final, les organisations humanitaires et les bateaux de secours sauves des
vies. » |
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Fin
du vol |
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Voix
off : Sauver des vies coute que coute … Dans son petit avion blanc,
Olivier est conscient que les pilotes humanitaires ne résoudront pas seul le
problème. ITW
Voix
off : Après 8 heures de vol, le silence et le doute. Aucun bateau n’a
été sauvé. Voix
off : La mission se termine. Il faut encore rejoindre Lampedusa dissimulé
par le brouillard et l’obscurité. Fin son 14’05 Carton 14’13 (fin du carton avant 14’21) Fin images – sortir 14’25 François Ruchti Bronwen Cowley Anne-Laure Sacher Fred Demilliac Edgard Biondina |
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